Depuis l’élection présidentielle passée qui s’est soldée par une écrasante victoire du Président IBK pour un second mandat grâce à la manie et au leadership de son directeur de campagne, le Dr Bokary Treta, président de l’alliance politique Ensemble Pour le Mali (EPM), rien ne semble aller chez nos voisins de l’URD, notamment le chef de file de l’opposition.
Soumaila Cissé serait-il victime de son entourage déboussolé n’ayant pas le même calendrier que lui ? Sinon, comment comprendre que l’homme ne subit que des débâcles au sein de sa formation politique, mais aussi du côté de ses alliés et ex-alliés de circonstance. Récapitulons :
1. Au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, comme par coup de génie, Soumi parvenait à rassembler la majeure partie des candidats malheureux même ceux qui ne partagent pas sa vision pour des fins sportifs, c’est-à-dire marcher seulement sans cohérence dans les motifs. Car les uns défendaient le contraire de ce que les autres avançaient. Résultat, ils se sont dispersés et un autre front a vu le jour (COFOP). Où se trouve le mal ?
2. Dans la continuité de ces marches, un jour les organisateurs des meetings et marches postaient sur les réseaux sociaux des numéros Orange Money accompagnés des messages demandant aux militants et sympathisants de contribuer pour ces activités sportives montrant du coup une insuffisance de fonds pour leur front, c’est-à-dire un étouffement financier pour Soumi.
Résultat, le CDR et son guide Ras Bath rompt le contrat qui les lie à l’URD et son patron. WARI BANNA PEW !
3. Dans son envie de rassembler l’opposition autour de lui, chose qu’il n’a jamais été capable de réaliser, Soumaila Cissé s’était vue offerte cette occasion, pour la première fois. À la suite de la demande de report des élections législatives par le gouvernement, les deux forces de l’opposition (FSD et COFOP) se donnaient la main pour cheminer ensemble afin de mener un combat acharné contre une possible prorogation du mandat des députés.
La montagne a accouché d’une souris lors du vote de la loi de prorogation du mandat des députés, car l’opposition a voté massivement cette loi (137 POUR, 5 ABSENTIONS ET 0 CONTRE). Même le chef de file de l’opposition n’a pas eu l’audace de voter contre la loi. Résultat, les partis politiques de l’opposition lâchés par leurs députés sont désavoués par le peuple. Report de la marche du 4 décembre 2018.
4. Lors du vote de ladite loi de prorogation du mandat des députés, l’élu de l’URD à l’hémicycle, l’insaisissable Mamadou Hawa Gassama, avançait leur adhésion totale au projet de révision constitutionnelle en vue (2019) contrairement à la ligne politique défendue par sa formation politique. Qu’est-ce qui a pu changer donc, de 2017 (ANTE ABANNA) à 2018 ?
5. Le week-end dernier, ce même député, Honorable Mamadou Hawa Gassama, accusait de corruption lors d’un entretien avec un journaliste, le Président de son parti (URD) Soumaila Cissé, non moins Chef de file de l’opposition, candidat malheureux de l’élection présidentielle passée. Cette fois-ci, l’élu de l’URD met à nu le Président de son parti, Soumi, en étalant au grand public son envie de corrompre, dans le but d’avoir une consigne de vote d’un dignitaire religieux. Pire, vêtu en couleur URD, Gassama insulte vulgairement ce guide religieux et l’accuse d’adultère. Serait-il en mission de son mentor et patron Soumi ? Surement NON ! Mais que veut-il ? En finir avec l’URD et son Président ? Soumi qui ne s’est pas encore prononcé risque-t-il des poursuites judiciaires pour corruption et trafic d’influence ? Et Gassama dans tout ça ?
Des questions qui méritent certainement des réponses que je ne saurais vous donner. Une chose est sure, Soumaila Cissé ne contrôle plus rien dans l’URD. À ce rythme, lui et son parti pourraient-ils répondre aux aspirations d’un peuple qui semble les bannir ?
Affaire à suivre
Source : Sékou Niamey Bathily